Tests d’imagerie diagnostique
On vous fera passer des tests d’imagerie en vue de l’ablation complexe. Voici une liste des tests que votre médecin pourrait demander.
Échocardiographie transoesophagienne (ETO) : L’ETO est utilisée pour détecter la présence de caillots dans le coeur. Une sonde échographique flexible est insérée dans la gorge et l’oesophage. Son extrémité est placée derrière le coeur. Elle génère des ondes sonores qui créent des images animées de zones précises à l’intérieur des cavités du coeur.
On vous fera passer une ETO dans les sept jours précédant l’intervention. On vous fournira des renseignements détaillés au sujet de ce test lorsqu’on vous donnera rendez-vous.
Imagerie par résonance magnétique (IRM) : L’IRM est réalisée à l’aide d’un gros aimant, d’ondes radio et d’un système informatique perfectionné qui génère des images détaillées en coupe transversale de votre coeur et de ses cavités, ce qui sera très utile à votre médecin.
Tomodensitométrie (TDM) : Ce test est effectué à l’aide d’un appareil qui tourne autour du corps en prenant de multiples radiographies qui sont ensuite réunies à l’aide d’un logiciel spécialisé pour créer des images en trois dimensions du coeur et des vaisseaux sanguins.
Au Laboratoire d’électrophysiologie, un logiciel de cartographie spécialisé sera ensuite utilisé pour générer des images détaillées des voies de signalisation électriques de votre coeur.
Risques liés à l’ablation complexe
L’ablation complexe est très sûre. Toutefois, comme toute intervention effractive, elle peut entraîner des complications.
Les complications rares comprennent les suivantes :
- Saignement excessif au point d’entrée des cathéters
- Ecchymose (bleu) ou enflure
Complications très rares :
- Perforation du coeur ou d’un poumon
- Perturbation du système électrique du coeur
- Caillot dans une veine ou un poumon
- Crise cardiaque ou accident vasculaire cérébral
- Fistule (ouverture) entre l’oesophage et le coeur
- Mort
Vous ferez l’objet d’une étroite surveillance pendant toute la durée de l’intervention et de la récupération.
Modification du traitement médicamenteux
Si l’ablation complexe a pour but de traiter une fibrillation auriculaire ou un flutter auriculaire atypique, vous devrez prendre du pantoprazole (Tecta®, Pantoloc®), un médicament qui sert généralement à traiter le reflux acide, pendant cinq jours avant l’intervention et pendant 30 jours par la suite. L’oreillette gauche du coeur est très proche de l’oesophage, qui achemine les solides et les liquides de la bouche jusqu’à l’estomac. La chaleur produite lors de l’ablation peut se propager du coeur jusqu’à l’oesophage et l’endommager. Le pantoprazole vise à le protéger en réduisant le risque de lésions.
Il se peut qu’avant l’ablation, votre médecin modifie la dose de votre anticoagulant ou vous demande d’en prendre un autre.
Il pourrait également modifier certains médicaments que vous prenez pour le coeur ou vous demander de cesser de les prendre. Assurez-vous de savoir quels médicaments ont été changés et à quel moment vous devez modifier votre traitement.
Unité de préadmission (UPA)
La plupart des ablations complexes se font sous anesthésie générale, ce qui signifie que vous dormirez pendant toute l’intervention. Au préalable, vous rencontrez l’anesthésiste et le personnel infirmier à l’Unité de préadmission pour qu’ils vous expliquent l’intervention et le processus d’admission. Au besoin, une prise de sang ou d’autres tests utiles seront réalisés.
N’hésitez pas à emmener un membre de votre famille ou un ami à ce rendez-vous pour prendre des notes ou poser des questions auxquelles vous ne penserez peut-être pas.