Une bonne maîtrise de la glycémie après une chirurgie cardiaque réduit les risques d’infection

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L’hyperglycémie est l’une des principales causes d’infection après une chirurgie cardiaque. Une étude menée par l’équipe spécialisée en diabète de l’Institut de cardiologie d’Ottawa a fait l’analyse des résultats des chirurgies cardiaques pour examiner l’effet de la glycémie sur la fréquence d’infections postopératoires.

Les patients de l’Institut de cardiologie présentent des taux significativement plus élevés de diabète et de prédiabète. L’étude s’est penchée spécifiquement sur les patients qui subissaient une chirurgie cardiaque et qui présentaient des taux de glycémie élevés, soit un taux d’hémoglobine A1C (HbA1C) de 6 % ou plus. Chez près de 80 % de ces patients, leur glycémie était contrôlée grâce à de l’insuline intraveineuse immédiatement après l’opération, mais seulement la moitié d’entre eux se voyaient prescrire de l’insuline lors de leur transfert à l’unité de soins et après leur congé.

Or, les chercheurs ont observé que contrôler les taux d’insuline des patients avant et après la chirurgie entraînait une baisse du risque d’infection. Contre toute attente, les infections apparaissaient surtout chez les patients qui ne recevaient pas d’insuline par intraveineuse et qui présentaient un taux de HbA1C inférieur à 7 % (ceux qui présentaient de faibles taux de glycémies). Toutefois, en tout et partout, plus du quart des patients développaient une infection postopératoire. L’hyperglycémie demeure la cause des complications. Les auteurs de l’étude ont conclu que le contrôle de la glycémie grâce à l’insuline par intraveineuse avant et après la chirurgie devrait devenir une norme, et qu’il devrait se poursuivre après la période postopératoire, en prescrivant des injections sous-cutanées d’insuline. C’est d’ailleurs l’approche qui sera prochainement mise à l’essai à l’Institut de cardiologie.

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