
Une haute tolérance à la douleur serait liée aux crises cardiaques silencieuses
Les crises cardiaques ne présentent pas toujours des signes avant-coureurs. On les appelle alors « crises cardiaques silencieuses », et sont associées à un pronostic moins favorable, car les patients touchés n’ont pas tendance à demander rapidement de l’aide médicale. Les résultats d’une étude récente menée en Norvège indiquent que les personnes qui tolèrent mieux la douleur ont plus de risques de subir ce type de crise cardiaque.
Les chercheurs ont étudié près de 5 000 sujets qui ont été soumis à des tests de tolérance à la douleur, notamment en les mettant en contact avec de l’eau glaciale et en leur faisant subir une électrocardiographie (ECG) pour repérer les signes d’une crise cardiaque précédente. Les dossiers médicaux des participants ont également été analysés pour déterminer s’ils avaient été précédemment victimes d’une crise cardiaque, soit présentant des symptômes soit silencieuse.
Les résultats? Les participants avaient plus souvent subi une crise cardiaque silencieuse qu’une crise cardiaque présentant des symptômes, soit 8 % comparé à 4,7 %. En moyenne, ceux à qui l’on avait diagnostiqué une crise cardiaque silencieuse toléraient plus longtemps le test d’exposition à l’eau glaciale que ceux qui avaient présenté des symptômes de crise cardiaque. Cette association s’est avérée d’autant plus vraie chez les femmes que chez les hommes. Selon les auteurs de l’étude, une telle tolérance à la douleur pourrait expliquer l’absence de symptômes chez les patients victimes de crises cardiaques silencieuses.
- Lisez l’article complet dans le Journal of the American Heart Association

Le risque de maladie cardiaque bien plus important chez les personnes moins éduquées
Selon de nouvelles données tirées d’une étude australienne, les personnes qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires auraient deux fois plus de crises cardiaques que les titulaires d’un diplôme universitaire. Les personnes qui ont une éducation de niveau intermédiaire – mais qui ne détiennent aucun diplôme d’études universitaires – présentent un risque de subir une crise cardiaque plus élevé du deux tiers par rapport aux diplômés.
Ces résultats sont tirés d’une analyse de près d’un quart de million de femmes et d’hommes australiens âgés de 45 à 64 ans sur une période de cinq ans. Ils montrent également une corrélation entre le risque d’AVC et le niveau d’éducation. Les personnes qui ne détiennent pas de diplôme d’études secondaires ont 50 % plus de risque de subir un AVC que ceux qui détiennent un diplôme universitaire. Les personnes qui ont une éducation intermédiaire présentent quant à eux 20 % plus de risque de subir un AVC.
« Ces résultats nous montrent que les inégalités sont encore plus importantes que nous ne le pensions, a déclaré par voie de communiqué Emily Banks, Ph. D., directrice scientifique de l’étude. Ils offrent également des indices importants sur la prévention des maladies du cœur. »
- Lisez l’article complet dans l’International Journal for Equity in Health.

Un an après une ITVA : meilleur taux de survie chez les femmes
Bien que les femmes seraient en général plus à risque de vivre des complications après une implantation transcathéter de valvule aortique (ITVA) que les hommes, elles présenteraient, selon une nouvelle étude, un meilleur taux de survie un an après l’intervention.
Des chercheurs ont analysé les données d’un large registre de patients qui avaient subi une ITVA où des appareils de vieille génération avaient été utilisés entre 2011 et 2014. Sur un total de plus de 23 000 patients, près de la moitié étaient des femmes. Les femmes étaient en général plus âgées, étaient plus à risque de connaître des complications et de vivre d’autres problèmes de santé avant l’intervention. Elles vivaient également plus de complications vasculaires pendant l’hospitalisation. Toutefois, les taux de mortalité un an après la procédure étaient plus faibles chez les femmes que chez les hommes : 21,3 % contre 24,5 %.
« Ces résultats ne sont pas à prendre à la légère. Il se pourrait que les équipes de soins cardiaques surestiment les risques de l’ITVA pour les femmes et qu’ainsi, le remplacement valvulaire soit une pratique présentement sous-utilisée chez les femmes. En d’autres mots, certaines femmes qui pourraient grandement bénéficier d’une ITVA pourraient ne pas y avoir accès, a déclaré par voie de communiqué la chercheuse principale, Roxana Mehran, MD.
- Lisez l’article complet dans le JACC (Journal of the American College of Cardiology