Battements rapides : nouvelles et mises à jour sur la maladie du cœur - Novembre

novembre 2016

Vaccin contre la grippe

Le vaccin contre la grippe peut réduire les risques de crise cardiaque

Le vaccin contre la grippe peut nous protéger contre les symptômes désagréables de la grippe. Mais est-ce tout? La grippe est une maladie respiratoire contagieuse causée par un virus, qui peut entraîner de graves complications. Une personne qui a la grippe est deux fois plus à risque de faire une crise cardiaque, surtout si elle a des antécédents de maladie cardiovasculaire. Dans une étude récente, présentée par l’Université de la Colombie-Britannique au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire 2016, des chercheurs ont passé en revue près d’une douzaine d’essais récents réalisés sur des humains dans lesquels un lien a été établi entre la grippe et un risque accru de maladie cardiovasculaire.

Les chercheurs ont conclu que le fait de recevoir le vaccin antigrippal réduisait de beaucoup le risque de subir un accident cardiovasculaire, comme une crise cardiaque, soit de 50 % chez les personnes atteintes d’une maladie du cœur. Le risque de décès connexe a lui aussi diminué de moitié.

Les auteurs de l’étude ont toutefois émis une mise en garde quant au manque d’uniformité des données entre les essais avant qu’elles soient combinées pour la méta-analyse, mais ils ont précisé que les avantages potentiels et le faible risque du vaccin en font une mesure de prévention importante. Pour cette raison, ils recommandent vivement le vaccin contre la grippe pour tout le monde, mais en particulier pour les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire.

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Le risque de choc d’un défibrillateur cardiaque augmente par temps très froid

Les patients atteints de tachycardie ventriculaire ou de fibrillation ventriculaire sont plus susceptibles de recevoir un choc de leur défibrillateur automatique implantable (DAI) par froid extrême, selon une étude présentée au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire 2016.

Des chercheurs de l’Université du Manitoba à Winnipeg ont étudié les dossiers de tous les patients de leur établissement qui avaient reçu un choc de leur DAI entre 2010 et 2015. Ils ont ensuite comparé ces renseignements par rapport aux températures quotidiennes enregistrées par Environnement Canada.

Les jours les plus froids (températures quotidiennes inférieures à -10 °C), les chocs étaient plus fréquents de 25,6 % que les jours les plus chauds (températures quotidiennes supérieures à 10 °C). À des températures quotidiennes oscillant entre -10 et 10 °C, les chocs étaient plus fréquents de 9,3 % que les jours les plus chauds.

« Ces résultats devraient sensibiliser davantage les fournisseurs de soins de santé et les patients au rapport entre le temps froid et l’arythmie ventriculaire », écrivent les chercheurs dans les actes du congrès.

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Un taux d’inactivité élevé nuit à la santé des infirmières

On considère généralement que les infirmiers et infirmières occupent une profession active, mais une étude récente présente une autre perspective. Des chercheurs de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa ont suivi les déplacements d’infirmières de la région de Champlain (en Ontario) pour mesurer leur niveau d’activité physique à l’aide d’accéléromètres.

Les données recueillies par ces appareils ont révélé un fait étonnant, soit que ces femmes consacraient à peu près la moitié de leur temps à des activités sédentaires, comme être assises, ce qui donne une moyenne quotidienne de 7,5 heures d’inactivité pendant les heures d’éveil, et moins de 15 minutes d’activité physique intensive. Le temps de sédentarité moyen des infirmières demeure tout de même inférieur à la moyenne canadienne, qui s’établit à 9,8 heures par jour.

Ces renseignements auront toutefois surtout servi à tester les effets de l’inactivité sur la santé des infirmières. Il a en effet été démontré qu’un comportement sédentaire était directement lié à un risque accru de maladie du cœur.

Les chercheurs ont examiné la relation entre l’activité physique des infirmières au travail et les marqueurs de leur santé cardiométabolique, notamment l’indice de masse corporelle, le tour de taille et la tension artérielle. Ils ont constaté une corrélation claire entre un niveau élevé de sédentarité et des résultats inférieurs pour ces marqueurs. Ils ont conclu qu’il était impératif de modifier le milieu de travail du personnel infirmier au Canada pour réduire leur sédentarité et ainsi améliorer leur santé cardiaque générale.

Renseignez-vous sur les liens entre la sédentarité et la santé du cœur.

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