Objet
Les ablations septales à l’alcool sont réalisées au Laboratoire de cathétérisme cardiaque de l’Institut de cardiologie.
Description
- Le médecin explique le déroulement de l’intervention au patient et à sa famille et souligne ses bienfaits potentiels ainsi que les risques et complications qui y sont associés. Il demande ensuite au patient de signer le formulaire de consentement éclairé, faute de quoi l’examen ne peut avoir lieu.
- Un anesthésique local (analgésique) est injecté au point d’insertion du cathéter. Le patient reçoit aussi un anticoagulant et un sédatif, le cas échéant. Un produit de contraste est également administré pour permettre aux médecins de guider le cathéter à l’intérieur du corps à l’aide de la radiographie en temps réel et de l’échocardiographie.
- Un mince cathéter (tube) muni d’un ballonnet à son extrémité est inséré dans un vaisseau sanguin au niveau de l’aine, puis guidé jusqu’au cœur à l’aide de techniques d’imagerie.
- Lorsque le cathéter atteint l’artère bloquée, le ballonnet est gonflé de façon à interrompre le débit sanguin.
- Une petite quantité d’alcool pur est alors injectée dans le cathéter jusqu’à l’artère pour détruire l’excès de tissu qui bloque la circulation. Il est possible que le patient ressente un inconfort ou une légère douleur à la poitrine durant cette partie de l’intervention.
- Quelques minutes plus tard, le ballonnet et le cathéter sont retirés.
- Le patient demeure ensuite sous surveillance à l’hôpital pendant quelques jours. Par la suite, il doit limiter ses activités pendant quelques mois, jusqu’au rétablissement complet.
- Des visites de suivi sont programmées pour évaluer la guérison et la fonction cardiaque.
Renseignements supplémentaires
Lorsque le dépistage des patients est réalisé avec soins, l’efficacité de l’ablation septale à l’alcool à soulager des symptômes de la CHM obstructive dépasse les 90 %. En cas d’échec de l’ablation septale à l’alcool, une intervention chirurgicale pourrait être requise.
C’est la mauvaise conduction des signaux électriques à l’intérieur du cœur (bloc cardiaque complet) qui constitue l’effet indésirable le plus couramment associé à l’ablation septale à l’alcool. Cet effet survient rarement, cependant. En pareil cas, la fréquence cardiaque ralentit considérablement, ce qui nécessite l’implantation permanente d’un stimulateur cardiaque. On observe parfois d’autres effets indésirables exceptionnels : crise cardiaque, infection du cœur ou lésions cardiaques liées au passage du cathéter, par exemple; ces complications nécessitent une opération d’urgence.