L’étude RAFT au nombre des 10 percées majeures de 2010 en recherche

18 février 2011

L’American Heart Association et l’American Stroke Association ont désigné l’étude RAFT (en anglais) comme l’une des 10 percées majeures en recherche sur la maladie du cœur en 2010. Dirigée par l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, l’étude RAFT a démontré que le traitement de resynchronisation cardiaque (TRC) est efficace pour réduire le risque de mortalité attribuable à l’insuffisance cardiaque.

L’étude RAFT a comparé l’implantation d’un défibrillateur automatique implantable (DAI) seul par rapport à l’implantation d’un DAI et d’un dispositif de resynchronisation cardiaque chez les patients présentant des symptômes légers à modérés d’insuffisance cardiaque.

Un DAI est similaire à un stimulateur cardiaque, mais il peut envoyer une décharge électrique pour restaurer un rythme cardiaque normal au besoin. Un dispositif de resynchronisation cardiaque envoie des impulsions électriques au cœur par l’intermédiaire de fils enrobés d’une gaine isolante, appelés « sondes », qui sont reliés aux tissus cardiaques. Ces impulsions ne « redémarrent » pas le signal électrique du cœur comme un DAI, mais elles stimulent le cœur et synchronisent ses battements. Dans le cadre de l’étude RAFT, l’ajout d’un TRC au DAI classique a permis de réduire le risque de mortalité de 24 p. 100.

L’importance des résultats a été confirmée en janvier lorsque la publication en ligne theheart.org a désigné l’étude RAFT comme « le point de basculement » en faveur du traitement de resynchronisation cardiaque (TRC) pour l’insuffisance cardiaque. Le commentaire faisait suite à un article publié en ligne ce même mois par le journal de l’Association médicale canadienne, JAMC.

L’article, une méta-analyse des études évaluant le TRC pour l’insuffisance cardiaque rédigée par George Wells et ses collaborateurs de l’Institut de cardiologie, déclarait que « la preuve cumulative permet maintenant de conclure que l’ajout de la resynchronisation cardiaque au traitement médical optimal ou au défibrillateur cardiaque réduit considérablement la mortalité chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque ».