Prévention auprès des membres de la famille

1 octobre 2013
Robert Reid, PhD
Robert Reid, Ph.D., est à la fois chef adjoint de la Division de prévention et de réadaptation à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa et professeur titulaire à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

Dans le cadre d’une étude clinique avec répartition aléatoire, un groupe de l’Institut de cardiologie dirigé par M. Bob Reid a testé un programme susceptible d’influencer la santé cardiaque des membres de la famille des patients atteints d’une maladie du cœur. « Les membres de la famille des patients vivent une période propice à l’apprentissage, ce qui nous donne l’occasion d’intervenir pour éviter qu’ils deviennent les patients de demain », explique M. Reid, chef adjoint de la Division de prévention et de réadaptation.

L’historique familial augmente de 1,5 à 3 fois le risque de maladie cardiovasculaire, et les conjoints des patients ont souvent en commun les facteurs de risque liés au mode de vie; pourtant, on ne procède pas systématiquement au dépistage des membres de la famille et l’on intervient rarement auprès d’eux.

L’étude évaluait un programme d’intervention qui incluait une évaluation du risque et une rétroaction, 17 séances de consultation sur une période de 12 mois, des scénarios normalisés pour interagir avec les membres des familles individuellement afin d’assurer une cohérence, et des rapports aux médecins de soins primaires. Des données ont été recueillies sur divers indicateurs de santé, notamment les principaux critères d’efficacité du cholestérol, de l’activité physique et de la consommation de fruits et légumes, au début de l’étude et après 3 et 12 mois.

Les résultats ont montré que le programme a eu une influence considérable sur les niveaux d’activité physique et la consommation de fruits et légumes ainsi que sur l’indice de masse corporelle et le tour de taille. Il est intéressant de noter que lorsque la fréquence des séances de consultation a été réduite après les trois premiers mois, les taux de changement des comportements ont commencé à diminuer. Le groupe de prévention et de réadaptation mettra en œuvre le programme de façon permanente à l’Institut de cardiologie et cherchera à obtenir l’appui des médecins de famille pour aider à maintenir les taux de changement de comportements les plus élevés observés au début du programme.