Projet artistique de l’Institut de cardiologie : quand plafond rime avec guérison

17 septembre 2019
Des plafonds ornés de scènes inspirées de la nature pour des cœurs plus heureux et en santé
Des plafonds ornés de scènes inspirées de la nature pour des cœurs plus heureux et en santé.

Lorsque la belle mère de Stephanie Colpitts est tombée malade et a dû être hospitalisée, sa famille a pris soin de choisir des œuvres d’art de sa maison et d’en décorer sa chambre d’hôpital pour la réconforter. Malgré tous leurs efforts, elle continuait de passer beaucoup de temps les yeux rivés sur un plafond blanc et vide.

Stephanie Colpitts est celle qui a lancé le projet d’art Un baume pour le cœur à l’Institut de cardiologie.

Mme Colpitts, elle-même coordonnatrice de l’amélioration de la qualité à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, est bien placée pour comprendre que les propriétés thérapeutiques de l’art peuvent entraîner de meilleurs pronostics chez les patients. À l’Institut de cardiologie, elle s’efforce jour après jour d’élaborer des projets d’amélioration de la qualité axés sur les patients et conçus pour rendre plus agréables leur séjour à l’hôpital et celui de leur famille.

L’expérience de sa belle-mère lui a donné une idée. Avec l’aide de ses collègues de l’Institut de cardiologie et de l’Association des anciens patients, elle a mis sur pied le projet artistique Un baume pour le cœur, dans le cadre duquel des artistes locaux sont invités à peindre de grands paysages et des scènes paisibles inspirées de la nature sur des dalles de plafond au-dessus des lits de l’Unité de jour et du Centre régional d’aiguillage.

L’objectif du projet est de présenter aux patients des images calmes et paisibles pour favoriser leur guérison et les réconforter.

- Stephanie Colpitts, coordonnatrice de l’amélioration de la qualité, ICUO

« L’objectif du projet est de présenter aux patients des images calmes et paisibles pour favoriser leur guérison et les réconforter », explique Mme Colpitts. Avec sa collègue Karen Charron, gestionnaire des services cliniques de l’Unité de jour et du Centre régional d’aiguillage, Mme Colpitts a présenté l’idée à des artistes locaux durant un épisode de l’émission radio All in a Day avec Alan Neal de CBC (en anglais). Elle estime que c’est à la suite de cet épisode que le projet a vraiment pris son envol et que les candidatures ont commencé à affluer.

« Nous ne savions pas si nous allions recevoir 5 ou 50 candidatures », raconte Mme Colpitts en riant. « Quel moment excitant. C’était tellement exaltant de constater tout le soutien de la communauté pour le projet. J’étais enchantée de voir que tant de personnes étaient prêtes à donner de leur temps et à mettre leur talent à profit pour appuyer l’Institut de cardiologie ».

Au total, plus de 100 artistes ont soumis des échantillons de leur travail, et des dizaines d’autres ont envoyé des messages d’appui pour le projet. Les œuvres présentées ont été passées en revue par une équipe qui comptait notamment un ancien patient et le président de l’Association des anciens patients de l’Institut de cardiologie. Parmi les artistes ayant posé leur candidature, 30 ont été choisis pour peindre une œuvre sur une dalle de plafond qui sera exposée de façon permanente.

Les 30 tuiles de plafond ont été présentées lors d’un vernissage qui a eu lieu le 12 septembre à l’Institut de cardiologie. Ci-dessous se trouve une sélection de photos prises lors de l’événement.

Avant le vernissage, le président de l’Association des anciens patients, Jean Bilodeau, avait annoncé la création imminente d’une plaque pour reconnaître la contribution des artistes.

« La mission de l’Association des anciens patients a toujours été d’offrir soutien et réconfort à tous les patients de l’Institut de cardiologie », a indiqué M. Bilodeau. « Cette initiative est parfaitement alignée sur notre mission actuelle et future. Merci à tous les artistes merveilleusement talentueux qui ont pris part au projet et qui, grâce à leur passion, ont permis de remplir les plafonds blancs d’autant de tableaux pour la guérison! ».

Les dalles de plafond seront installées à l’Unité de jour et au Centre régional d’aiguillage au cours des prochaines semaines. Chaque salle de lits sera décorée d’une dalle peinte. Après l’installation, Mme Colpitts et son équipe de l’Institut de cardiologie prévoient tenir un sondage pour évaluer l’incidence du projet.

« J’ai tellement hâte de voir la réaction des patients qui découvriront les nouvelles installations pour la première fois », déclare Mme Colpitts. « Je compte bien aller voir les patients et le personnel pour obtenir leurs réactions dans l’espoir d’étendre le projet à d’autres secteurs de l’institut dans le futur ».

Les artistes et leurs toiles

Those familiar with Ottawa may recognize the location in the painting donated by Bev Legault. It’s a scene of the Dominion Arboretum. Bev said she took more than 150 photographs of the area to help create the serene scene shown here.
Ceux qui connaissent bien Ottawa reconnaîtront sans doute le lieu qui a inspiré la toile peinte par Bev Legault. Il s’agit de l’Arboretum du Dominion. Bev explique qu’elle a pris plus de 150 photos du site pour l’aider à créer la scène sereine que l’on voit ici.
“Tranquility in a Field of Poppies,” a painting by Eleni Helen Mallinos, is based on a real place in Eleni’s hometown, Florina, Greece. Eleni moved to Canada when she was eleven, and now works as a full-time artist. Eleni said, “Poppies are my peaceful place. This piece makes me smile. If I can help bring a smile to somebody else, then it’s all worth it.”
Pour peindre sa toile « Tranquility in a Field of Poppies »,  Eleni Helen Mallinos s’est inspirée de son village natal de Florina, en Grèce. Arrivée au Canada à l’âge de 11 ans, Eleni vit maintenant de son métier d’artiste. Elle explique : « Les coquelicots sont mon refuge. Cette œuvre me fait sourire. Si j’arrive à faire sourire quelqu’un d’autre, alors tout ça en vaut la peine ».
Artist Greg Beamish’s “Weathering the Tide” is inspired by the real beauty of the Canary Islands, he said. Greg said he has always found comfort in the soothing sound of rolling waves. He hopes his painting will bring this to Heart Institute patients. Look closely: Greg has hidden a Heart Institute swirl amidst the waves to give this scene a calming touch.
La toile « Weathering the Tide » de Greg Beamish est inspirée de la beauté réelle des îles Canaries. Greg raconte qu’il a toujours trouvé réconfortant le son apaisant du roulement des vagues. Il espère que sa toile aura le même effet sur les patients de l’Institut de cardiologie. Regardez attentivement : Greg a caché une spirale blanche de l’Institut parmi les vagues pour donner à la scène une touche de calme.
It’s hard to believe Kate Toivonen, the artist who painted the ceiling tile shown here, has only been painting for two years. She describes herself as a hobby artist who likes to paint for fun. “I just take a picture, and I paint what I see, where I see it.” Her donation “Evening Paddle” is an image of Wolfe Lake, in Westport, ON.
Il est difficile de croire que Kate Toivonen, l’artiste qui a créé cette dalle de plafond, ne peint que depuis deux ans. Elle se décrit comme une artiste amatrice qui aime peindre pour le plaisir. « Je prends une photo et je peins ce que je vois, là où je le vois ». Son œuvre, « Evening Paddle » est une image de Wolfe Lake, à Westport, en Ontario.
“To me, flowers are a miracle of nature, a miracle of life,” said Manju Sah, pictured here beside her painting, “Joie de vivre.” Manju hopes her painting will bring peace and healing to those who need it, “just as real flowers do.”
« Pour moi, les fleurs sont un miracle de la nature, un miracle de vie », indique Manju Sah, qui pose ici à côté de son œuvre baptisée « Joie de vivre ».  Manju espère que sa toile apportera paix et guérison à ceux qui en ont besoin, « comme les vraies fleurs ».
This painting of Signal Hill in St. John’s Newfoundland is painted by Nahid Shukralla, seen here. Nahid said the work brings back pleasant memories of a family trip to the east coast. “When I think of calm, this is what I think about.”
Nahid Shukralla est photographiée ici avec son œuvre, une scène de Signal Hill, à St. John’s (Terre‑Neuve‑et‑Labrador). Nahid raconte que cette œuvre lui rappelle de bons souvenirs d’un voyage familial sur la côte Est. « Quand je pense au calme, c’est ce qui me vient à l’esprit ».
: Russ Paquette, the artist who painted “Healing Birches,” said there aren’t any birch trees in the actual location that inspired this photo, a pond outside Perth, ON. Russ opted for silver birch trees instead because of their multitude of medicinal properties and healing qualities, which he hopes will help patients with their recovery.
Russ Paquette, l’artiste qui a peint « Healing Birches », indique qu’il n’y a en fait aucun bouleau autour de l’étang qui a inspiré son œuvre, tout près de Perth, en Ontario.  Russ a choisi les bouleaux argentés à cause de leurs multiples propriétés médicinales et de leur effet guérissant. Ils espèrent qu’ils aideront les patients à se rétablir.
Look closely. Hidden in the branches in “Blossoms in May,” Steffi Acevedo placed a tiny four-legged friend. Steffi is a ceramic artist based in Ottawa and says watercolours and acrylics are her favourite mediums. She says “a breath of fresh air” was the inspiration behind this painting. (Hint: the four-legged friend is a tiny dachshund.)
Observez bien. Caché dans les branches de « Blossoms in May » se trouve un minuscule compagnon à quatre pattes. Steffi Acevedo, une artiste céramiste installée à Ottawa, indique que les aquarelles et les acryliques sont ses moyens d’expression préférés. Son œuvre est inspirée d’une « bouffée d’air frais ». (Indice : le compagnon à quatre pattes est un minuscule teckel nain.)