Tracer la voie pour la santé cardiaque des femmes au Canada

24 juin 2017
Recommandations issues du Sommet canadien sur la santé cardiaque des femmes. Télécharger la version imprimable (PDF).

En 2016 se tenait le premier Sommet canadien sur la santé cardiaque des femmes, le premier événement national centré sur la santé cardiaque des femmes en plus de 15 ans. Maintenant, alors que la planification de l’édition 2018 bat son plein, les organisateurs ont publié un aperçu des conclusions de l’édition de 2016 dans le Journal canadien de cardiologie.

« Le premier Sommet a été un catalyseur pour rassembler les fournisseurs de soins, les chercheurs, les décideurs politiques et les femmes qui ont vécu avec la maladie du cœur au même endroit », a déclaré Michele Turek, M.D., cardiologue à l’Institut de cardiologie d’Ottawa et à L’Hôpital d’Ottawa, coprésidente du Sommet avec Thais Coutinho, M.D., chef de la Division de prévention et réadaptation à l’Institut de cardiologie.

Ce sommet, une initiative du Centre canadien de santé cardiaque pour les femmes de l’Institut de cardiologie, est organisé en partenariat avec la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. L’édition de 2016 a établi une feuille de route afin de réaliser des progrès sur quatre grands fronts et a émis des recommandations à cet effet.

Alliance nationale de la santé cardiaque des femmes

Divers groupes et plusieurs centres situés partout au pays offrent des soins adaptés aux femmes cardiaques et mènent des recherches sur le sujet, mais il n’existe pas de plateforme nationale pour coordonner et encourager la collaboration entre ces groupes dispersés.

« L’Alliance constituera un réseau de chercheurs, de professionnels de la santé, et de membres de groupes d’intérêts qui facilitera la collaboration en recherche et dans les soins cliniques, a affirmé la Dre Turek. Une rencontre de planification initiale a eu lieu plus tôt ce printemps. »

Politique et sensibilisation

« Des événements comme le Sommet aident à mobiliser les différentes parties et à les inciter à aborder les questions d’un point de vue politique, a-t-elle poursuivi. C’est une priorité d’élaborer une déclaration de consensus sur la prévention, le traitement, et les campagnes de sensibilisation, particulièrement auprès du public à risque. La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC sera un partenaire de premier plan pour sensibiliser le public. »

Transformation des pratiques cliniques

« Le fardeau que représente la maladie du cœur pour une femme peut varier énormément et peut durer toute une vie, la ponctuant d’épisodes présentant chacune des particularités. C’est ce que nous aborderons durant le Sommet de 2018, a précisé la Dre Turek. Nous voulons examiner comment les jeunes femmes adoptent des pratiques saines pour le cœur, les obstacles que rencontrent les femmes plus âgées pendant la ménopause, ainsi que l’intensité du fardeau que représentent les maladies comme l’insuffisance cardiaque et la fibrillation auriculaire chez les aînées. »

Les parties intéressées ont notamment établi des outils de dépistage, des modèles de soins fondés sur des données probantes propres aux femmes et des mécanismes pour combler les manques à gagner.

« Nous voulons aussi faire de la sensibilisation auprès des médecins, a-t-elle expliqué. Le CCSCF a mené une enquête nationale qui paraîtra bientôt dans le Journal of Women’s Health, et nous cherchons des façons de faire de la sensibilisation à l’échelle nationale. De nombreuses bonnes idées ont fait surface lors du Sommet. »

Faire progresser la recherche

Les participants au Sommet considéraient qu’il était essentiel de mener plus de recherches sur la prévention, le diagnostic et le traitement de la maladie du cœur à toutes les étapes de la vie et de traduire ces recherches en avancées cliniques. Ils ont également souligné que les organismes de subvention devaient commencer à prioriser ce type de recherche et que les disparités entre les sexes dans les études devaient être éliminées.

La Dre Turek, qui se prépare déjà pour le prochain Sommet qui se tiendra les 5 et 6 avril 2018, veut bâtir sur l’enthousiasme suscité et sur les connaissances acquises lors du Sommet de 2016.

« Nous aurons d’excellents participants au sommet de l’an prochain, s’est-elle enthousiasmée. Nous allons nous intéresser à l’état actuel des efforts de prévention au Canada, aux maladies propres aux femmes, à l’effet des hormones en général et aux questions relatives à la grossesse. Nous avons déjà attiré des conférenciers exceptionnels et allons faire d’autres annonces dans les prochaines semaines. »