Le vice-président à la recherche de l’Institut de cardiologie reçoit plus de 1,1 M$ pour la recherche sur la COVID-19

25 juin 2020

Le Dr Peter Liu, directeur scientifique et vice-président à la recherche de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, se voit octroyer plus de 1,1 million de dollars (1 176 019 $) par l'entremise de la Possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 (mai 2020).

Le gouvernement du Canada finance cette recherche par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Ces fonds visent à investir dans l’avancement de la recherche médicale et la mise au point de ressources et d’outils pour lutter contre la COVID-19.

En tant que chercheur principal, le Dr Liu pilotera un important projet de recherche aux côtés de ses collègues de l’ICUO, d’ailleurs au Canada et de l’étranger. Voir ci-dessous pour plus d'information sur le projet.

Le projet de recherche

Améliorer le sort des personnes atteintes de COVID-19 grâce à l’inhibition du système rénine-angiotensine : l’essai COVID-RASi.

Les maladies cardiovasculaires ne sont pas que la première cause de décès sur le plan chronique; elles sont aussi la première cause de décès en lien avec la COVID-19. Les patients âgés qui ont des antécédents de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral, tout comme ceux atteints d’hypertension ou de diabète, ont de fortes chances de contracter le coronavirus. Ils sont aussi trois à cinq fois plus susceptibles d’en mourir. Un groupe de médicaments couramment utilisés – les inhibiteurs du système rénine-angiotensine (SRA) – pourraient receler un indice pour expliquer ces chiffres. Ces médicaments, qui incluent les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (ARA), protègent habituellement très bien les patients cardiovasculaires. Or, ils suscitent actuellement une certaine controverse, car on soupçonne que ces médicaments augmentent les taux d’ECA2 dans le corps, une composante du SRA qui agit en tant que récepteur du virus – la porte par laquelle le virus pénètre dans le corps. Les chercheurs remettent désormais en question l’innocuité de ces agents, ce qui alimente les craintes tant chez les patients que chez les médecins.

Dans une étude récente, le Dr Liu et ses collègues internationaux ont analysé des données provenant de Wuhan, en Chine, et déterminé que ces agents avaient des vertus extrêmement protectrices. Une autre étude en est venue à la même conclusion auprès de patients en Europe et en Amérique. Toutefois, ces données rétrospectives peuvent présenter des « subjectivités cachées », selon le Dr Liu.

Par conséquent, comme l’explique le Dr Liu, « le monde a désespérément besoin d’un essai prospectif pour évaluer ces agents dans le contexte de la COVID-19. De pair avec nos partenaires canadiens et internationaux chevronnés en recherche sur la COVID-19, nous entamons donc un vaste essai pour déterminer si les inhibiteurs d’ECA ou les ARA, par opposition à l’absence de traitements additionnels, peuvent atténuer le risque de décès, le recours à un respirateur ou la nécessité de soins intensifs chez les patients à haut risque. Si l’essai devait s’avérer positif et démontrer des bienfaits, ses résultats auraient le potentiel de sauver bien des vies grâce à des médicaments simples et peu coûteux. Même si nous ne faisions qu’établir l’innocuité de ces médicaments, cela aurait pour effet de rassurer des millions de patients. Nous voulons répondre à cette question de toute urgence pour le bien des Canadiens et des patients cardiovasculaires partout dans le monde en ce contexte de COVID-19. »

Pour plus d’information, consulter l’annonce intégrale.

Personne-ressource pour les médias

Leigh B. Morris
Agent de communication
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