Le Laboratoire de génie tissulaire cardiovasculaire, dirigé par Erik Suuronen, Ph.D., se voue à la mise au point de procédés thérapeutiques axés sur le génie tissulaire et cellulaire en vue de traiter les lésions et les maladies du cœur.
La coronaropathie, même diagnostiquée, est encore de nos jours souvent mortelle malgré tous les progrès réalisés au niveau des traitements, car ces derniers restent imparfaits à long terme : ils ne guérissent pas la maladie et, avec le temps, ils peuvent s’avérer inefficaces.
Depuis quelques années, la thérapie cellulaire se dessine comme une option prometteuse pour le traitement des maladies cardiovasculaires. Elle laisse par exemple entrevoir avec beaucoup d’optimisme qu’elle sera un jour la meilleure façon de soigner les patients dont les artères sont bloquées près du cœur. Ceci étant dit, la science à la base de cette thérapie est plutôt complexe. Avant de pouvoir mettre en application les résultats de la recherche dans ce domaine, il faudra sans doute trouver moyen d’améliorer la fonction des cellules thérapeutiques et la réponse du patient à leur endroit. Or, le génie tissulaire pourrait offrir des moyens de faciliter le processus de réparation. Le génie tissulaire est essentiellement une combinaison de différentes méthodes liées aux cellules, au génie et aux matériaux qui vise à créer des tissus de remplacement (temporaires ou permanents) pour les parties endommagées ou pathologiques de l’organisme.
Le laboratoire cherche aussi à comprendre et à renforcer la réaction des cellules souches présentes dans l’organisme lorsque le cœur est endommagé. L’utilisation de biomatériaux conçus pour mobiliser et recruter les cellules souches fait partie des stratégies de renforcement de la réaction des cellules de réparation. D’autres travaux en cours portent sur la possibilité de favoriser l’angiogenèse du cœur en y greffant des tissus synthétiques, appelés « squelettes de biomatériaux », de même que des cellules souches ou progénitrices, de sorte à rétablir l’irrigation sanguine du tissu endommagé et l’amélioration de sa fonction. De plus, le laboratoire travaille à la mise au point de traitements du diabète et des complications cardiovasculaires associées. Il y a lieu d’espérer que les fruits de ces recherches rendront les traitements axés sur le génie cellulaire et tissulaire nettement plus efficaces pour les patients atteints d’une maladie du cœur.
Le Laboratoire de génie tissulaire cardiovasculaire est affilié au Programme de recherche sur les biomatériaux et la régénération de la Division de chirurgie cardiaque. Il offre des possibilités de formation aux étudiants qui effectuent des recherches pour l’obtention d’un diplôme de l’Université d’Ottawa, quel qu’en soit le niveau. Son financement provient des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), de la FRDJ (Fondation de la recherche sur le diabète juvénile), de même que du ministère de la Recherche et de l’Innovation de l’Ontario.