OTTAWA, 16 décembre 2025 — Une nouvelle recherche dirigée par une équipe de l’Institut de cardiologie d’Ottawa souligne le rôle vital que jouent les facteurs affectifs et relationnels dans le rétablissement après des problèmes de cœur. Publiée dans le Canadian Journal of Cardiology (CJC), l'étude montre qu’une bonne relation de couple peut avoir une influence positive sur les habitudes de vie, le bien-être psychologique et potentiellement la santé cardiaque des patients et patientes et de leurs conjoints ou conjointes.
Dans le cadre des études recensées par les auteurs, 77 % des interventions basées sur le couple ont mené à l’adoption de meilleures habitudes de vie. Certains bienfaits pour la santé cardiaque et mentale ont aussi été notés. Pourtant, très peu de programmes se concentrent directement sur la qualité de la relation de couple.
« Une maladie cardiaque a des effets sur le couple, pas juste sur la personne qui en est atteinte », explique Heather Tulloch, Ph.D., psychologue clinicienne en santé et en réadaptation, scientifique et directrice du Laboratoire de psychologie de la santé cardiovasculaire et de médecine comportementale de l’Institut de cardiologie d’Ottawa et auteure principale de l’article publié dans le CJC. « Une bonne relation peut favoriser le rétablissement, mais beaucoup de couples éprouvent des difficultés. Nous avons besoin d’interventions qui tiennent compte du rôle essentiel que joue le conjoint ou la conjointe. »
L’article souligne la nécessité d’élargir la portée des programmes de réadaptation cardiovasculaire traditionnels, qui se limite généralement à la personne atteinte, pour inclure les conjoints. En effet, ces derniers contribuent au rétablissement en veillant à ce que la personne atteinte prenne ses médicaments, change ses comportements et adopte de saines habitudes de vie, par exemple. Leur inclusion systématique dans les soins pourrait favoriser l’ajustement émotionnel et la santé à long terme.
Heather Tulloch et ses collègues recommandent l’élaboration de modèles d’intervention par étape en réadaptation cardiaque pour reconnaître les couples en difficulté et leur donner le soutien dont ils sont besoin. L’équipe souligne par ailleurs la nécessité de mener d’autres études auprès de populations de différentes cultures et horizons, et de mesurer les résultats des interventions chez les deux membres du couple.
« Pour améliorer la santé cardiaque, il faut à la fois traiter le cœur et le couple, conclut Heather Tulloch. Ce faisant, on contribue au rétablissement, au bien-être et à la qualité de vie des deux conjoints. »
Pour en savoir plus
Lire l’étude (en anglais seulement) : What about Love? A Review of Cardiac Rehabilitation Interventions for Patients and their Intimate Partners
Personne-ressource pour les médias
Leigh B. Morris
Agent de communication
Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
613-316-6409 (cell.)
lmorris@ottawaheart.ca